Le potager en 2016

En mars 2016, le Pays Loire Val d’Aubois a organisé des stages de création de jardin en expérimentant 160405 Jardin NEles pratiques de permaculture dans le potager de la Grand’Cour. Comme il n’avait pas été cultivé depuis plusieurs années, la terre n’avait pas été travaillée et était donc riche de (micro)organismes qui la rendaient vivante. L’objectif était d’y créer un lieu de détente plus que d’y développer une véritable production, tout en évoquant les plantes médiévales avec des légumes, des fleurs, des plantes aromatiques et de la vigne.

La première étape a consisté à construire les caissons pour rappeler les jardins de curé, mais sans l’austérité de la symétrie : les carrés sont donc devenus des rectangles de même largeur mais de longueurs différentes, et disposés « au hasard »

En avril, il s’est agi de préparer les caissons : certains ont été désherbés à la grelinette et à la griffe pour éviter de retourner la terre, d’autres ont été tondus et ont reçu de l’herbe coupée, d’autres encore été recouverts de carton, … seul l’un d’eux est resté en l’état pour servir de témoin ! Quasiment tous ont bénéficié d’un apport en compost.

P1150448Normalement, il aurait fallu attendre que tous ces matériaux soient « digérés » pour produire un terreau fertile, mais pour obtenir quand même un résultat assez rapide, dès fin mai, des caissons ont été plantés de fleurs, de cucurbitacées, de carottes, de plantes aromatiques … jusque là on reste dans le médiéval !

Et puis l’impatience d’une première récolte a conduit à planter des radis, des tomates, des haricots, toutes sortes de légumes qui n’ont rien à voir avec le Moyen Age, mais qui ont agrémenté rapidement le potager.

 
 

En attendant que ça pousse, pour attirer une faune diversifiée et favoriser le développement d’un écosystème propice à l’enrichissement du sol, un hôtel à insectes a été construit : un vrai « palace » de plusieurs étages, avec des niches « tout confort » adaptées aux différentes espèces attendues, dont les aménagements se feront progressivement au cours de l’été !Et bien sûr un nichoir, plus particulièrement dédié aux mésanges, qui a trouvé sa place dans un pommier tout proche.Grâce à un arrosage régulier, fin juillet, les pieds de tomates avaient bien poussé et les premières courges apparaissaient pour grossir à chaque jour, comme les citrouilles. Carottes, panais, pommes de terre affichaient leur enthousiasme ! Les haricots verts passaient déjà à la casserole !

 

A partir d’août, tout est allé très vite, les plus démonstratives étant évidemment les différentes courges, citrouilles et autres pâtissons, qui sont restées jusqu’en octobre pour la décoration. Quant aux tomates, les plus petites, des jaunes, des rouges, des noires, ont accompagné des apéritifs qui auraient pu être quotidiens … quand elles arrivaient jusqu’à la maison ; les autres ont rempli les assiettes …avec une performeuse à 1.298 kg ! Bien sûr, des prélèvements de chaque variété ont été stockés pour l’année suivante.

En octobre, récolte des courges, qui ont décoré l’intérieur tout l’hiver avant la mise au sec de graines pour les plants de 2017. Parallèlement, les pommes étant en abondance, les moins belles ont recouverts certains caissons pour l’hiver ; d’autres caissons ont été protégés par des cartons et des planches ; il n’y a pas eu de culture d’hiver.

La réussite ayant été au rendez-vous de cette première expérience, 2017 était envisagée avec confiance pour cultiver plus de légumes médiévaux et quelques plantes aromatiques … et en renouvelant quand même des tomates : elles étaient trop bonnes !